Nikolai Demidenko met un terme à
sa carrière

Le maître russe du piano Nikolai Demidenko fait ses adieux à la scène en tant que pianiste concertiste. Pour des raisons de santé, l'artiste de 66 ans a mis fin à sa carrière inégalée et a annulé tous les concerts prévus. Le concert qu'il devait donner le 24 juin 2022 aux International Piano Series à Fribourg est également concerné. Nikolai Demidenko continuera à s'occuper intensivement de la relève et à donner des masterclasses internationales. 

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Nikolai Demidenko a enregistré près de 40 CD, dont plus de 20 albums pour Hyperion Records, parmi lesquels un album paru en mars 2015 et proposant les concertos pour piano nos 2 et 3 de Prokofiev avec le London Philharmonic Orchestra, un album Medtner de musique pour deux pianos (avec Dmitri Alexeev) distingué par l’Editor’s Choice de la revue Gramophone, un CD de Rachmaninov sacré meilleur disque de l’année par le BBC Music Magazine et Diapason d’Or, et les concertos pour piano de Scriabine et Tchaïkovski chez Classis CD, désigné meilleur enregistrement de concerto et meilleur disque de l’année par le BBC Music Magazine. Le CD de Chopin qu’il a publié en 2008 chez Onyx Classics a remporté le Prix spécial Chopin du MIDEM 2010 pour un nouvel enregistrement.

Nikolai Demidenko sera remplacé par les stars du piano Lucas et Arthur Jussen le vendredi 24 juin 2022 à 18h30 (attention : le début du concert est avancé d'une heure!),

à l'Aula Magna de l'Université de Fribourg. Les deux frères néerlandais enchantent actuellement le monde classique comme aucun autre duo de pianistes. « C’est comme conduire deux BMW en même temps », a déclaré le chef d’orchestre Michael Schønwandt, qui a dirigé les deux frères.  Les deux pianistes font depuis longtemps maintenant sensation sur la scène internationale et sont célébrés tant par la presse que par le public. Durant la saison 2021-2022, les frères Jussen sont « artistes en résidence" au Konzerthaus de Berlin et sont invités au Klavierfestival Ruhr, au Schleswig-Holstein Musik Festival, aux Festspiele Mecklenburg-Vorpommern, au Kissinger Sommer, au Tivoli Stjernestunder Festival et à la Schubertiade. 

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Lucas et Arthur Jussen sont sous contrat avec le label Deutsche Grammophon depuis 2010. Leur premier CD regroupant des œuvres de Beethoven a été distingué disque de platine et a reçu le prix du public Edison Klassiek. Pour leur enregistrement du Karneval der Tiere dans la version de Roger Willemsen, les « Frères magiques » ont reçu avec Katja Riemann le nouveau Prix Opus de musique classique 2018 dans la catégorie Musique classique pour enfants. Un enregistrement de concertos et de chorals de Jean-Sébastien Bach, réalisé en collaboration avec l'Amsterdam Sinfonietta, a été est sorti en 2019. Dans leur dernier enregistrement « The Russian Album » (mars 2021), ils interprètent des œuvres pour deux pianos de Rachmaninov, Stravinsky et Arensky.

Le programme du récital est centré sur l'œuvre de Franz Schubert (1797-1828). Aucun autre grand compositeur n’a écrit autant d’œuvres pour piano à quatre mains que Franz Schubert. Jouer de la musique ensemble, souvent dans un cadre convivial, faisait partie intégrante de la vie au sein du cercle d’amis de Schubert. Pourtant, avec la Fantaisie en fa mineur D 940, Schubert délaisse complètement la sphère de la convivialité et, au cours des premiers mois de la dernière année de sa vie, crée une œuvre de dimensions quasi symphoniques dont l’atmosphère élégiaque initiale l’imprègne tout entière. Après le dernier concert des frères Jussen aux International Piano Series, David Collin, écrivain et producteur de la Radio Télévision Suisse - Espace 2, a écrit : « Fabuleux concert des deux frères Jussen..., qui ont fait une interprétation extraordinaire de la Fantaisie pour piano en fa mineur de Schubert. Les mots manquent pour décrire ce qui s’est passé, le miracle des premières notes déjà… : beauté… »

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« Ces garçons sont si rafraîchissants, tant personnellement que musicalement ;

non seulement ce sont deux bons pianistes qui jouent ensemble, mais chacun

ressent aussi les moments les plus furtifs et les plus individuels de

l’interprétation de l’autre. »

Sir Neville Marriner